Me chame no WhatsApp Agora!

Bruno Silva Reis

Responsable de la crèche Suzano-MS

OpCP75

Les défis de la production de plants à la lumière des avancées actuelles du marché

Il convient de noter l'augmentation de la demande de plants clonaux d'eucalyptus au cours des cinq dernières années dans le secteur forestier pour soutenir l'expansion des programmes de plantation sur le territoire national. Ce mouvement a provoqué un déséquilibre sans précédent entre l’offre et la demande, rendant le marché des plants complexe et difficile.

Face à ce scénario, il est nécessaire d'élargir et de réinventer la stratégie d'approvisionnement en plants dans un format durable et compétitif dans la chaîne forestière. Certains piliers d’ action font office de boussole. Parmi eux, nous citons: la course constante à l'évolution du matériel génétique productif, l'efficacité opérationnelle des pépinières, alignée sur la qualité des plants, la formation/formation de la main d'œuvre pour le secteur et un faible degré de maturité du marché des plants (fournisseur versus client).

L'un des principaux leviers liés aux gains de productivité est le facteur d'allocation clonale, c'est-à-dire la recherche de clones adaptés à la croissance, avec la qualité et la santé dans les conditions climatiques et pédologiques dont nous disposons pour la plantation. Pour la crèche, cela a été un grand défi, car l'évolution des programmes d'amélioration génétique axés sur la réduction des délais de disponibilité du nouveau matériel génétique est visible.

En tant que pépiniériste, le mini jardin clonal représente un grand défi de par son temps de formation et de stabilisation pour l'émission de pousses de qualité. Les techniques actuelles de propagation à grande échelle ne pourront pas accompagner les programmes d'amélioration génétique de manière économiquement viable.

Nous devons rechercher de nouvelles formes structurelles et techniques de gestion pour créer des mini jardins clonaux, qu'ils soient amovibles, interchangeables, hydroponiques, entre autres. Cette avancée nous aidera également à vaincre certaines maladies (comme l' espèce Ralstonia) et les mélanges clonaux dans les pépinières forestières, facteurs qui impactent directement la productivité forestière.

Du point de vue de l’efficacité opérationnelle des pépinières forestières, nous avons une vaste piste à parcourir. Il faut s’orienter vers la mécanisation et l’automatisation, à la recherche d’une traçabilité de bout en bout des plants depuis la pépinière jusqu’à la plantation. Ce processus de modernisation nous permettra d'évoluer de manière significative dans l'utilisation des nouvelles technologies en foresterie.

Un autre sujet à aborder concerne les phases de production des plants au sein de la pépinière. Nous devons rechercher l'opération la plus durable possible et, en ce sens, je vois que des phases telles que le jalonnement et la première sélection sont à l'avant-garde de ce processus avec la technologie disponible pour avancer. Concernant le thème de l'emballage des plants, les emballages biodégradables gagnent de la place en raison de facteurs liés aux gains en logistique inverse, à l'augmentation de la productivité sur les fronts de plantation, à la qualité et à la protection de l'environnement.

Combiné aux processus de modernisation et à l'utilisation de technologies pour augmenter l'efficacité, la qualité des plants et la productivité dans les pépinières, il est également nécessaire de considérer une main-d'œuvre qualifiée pour le secteur. L’un des piliers à explorer est la structuration de programmes de formation professionnelle axés sur l’exploitation des pépinières. Les meilleures options de retour ont été les partenariats avec des établissements d'enseignement technique, tels que le Service national d'apprentissage industriel et les instituts fédéraux, entre autres, et des entreprises spécialisées, avec un contenu bien structuré pour la formation initiale.

Il est également nécessaire d'encourager des discussions de cette nature avec les universités et les instituts de recherche et développement et avec les grandes pépinières qui produisent des plants, car ce n'est qu'avec ce format que nous aurons une main d'œuvre qualifiée pour produire des plants de qualité et de compétitivité structurelle. C'est le moyen le plus sûr de garantir la productivité forestière.

Comme mentionné au début de l'article, le déséquilibre entre l'offre et la demande a mis en lumière les défis nécessaires pour suivre l'évolution du secteur forestier et la nécessité d'utiliser les nouvelles technologies dans le processus de production des plants. Des problèmes tels qu'une faible adhérence au physique des plants, une mauvaise qualité des plants, le manque de planification dans la pépinière visant à une livraison assurée du matériel génétique, des difficultés avec la logistique de livraison en temps opportun, peu ou pas de connaissances sur la gestion nutritionnelle des pépinières pour les spécificités du matériel génétique démontrent les défis du marché des plants face à l'expansion des programmes de plantation au Brésil.

L'une des actions visant à minimiser ces impacts a été la formation et le support technique avec un contenu personnalisé sur place de la part de fournisseurs potentiels, mais cela reste encore très peu pour la durabilité et la professionnalisation de l'entreprise, par rapport à d'autres marchés.

Je termine en laissant quelques provocations pour tous les passionnés du sujet. Parmi eux, repenser conjointement le modèle de production de plants dans le pays et dans un délai court. Si ce processus de révision et de réajustement du tracé ne se produit pas dans le secteur, nous serons confrontés à des défis encore plus grands, du manque de main-d'œuvre qualifiée pour soutenir l'entreprise, ainsi que de la capacité de suivre l'évolution génétique requise par le système forestier.

D’un autre côté, le manque de compétitivité structurelle et la faible disponibilité de bons fournisseurs limiteront les ingrédients nécessaires au développement de l’exploitation forestière dans un avenir proche, que ce soit en raison du manque ou de la mauvaise qualité des plants. La production de plants est au cœur des processus sylvicoles et nécessite de toute urgence un véritable partenariat entre les acteurs pour maintenir des progrès solides.